On ne peut nier que les chefs des petites et moyennes entreprises ont eu des difficultés à surmonter et à adopter les dispositions législatives et réglementaires ainsi que la jurisprudence au fil des décennies. Mais il ne faut minimiser les risques possibles engendrés par la simplification du code du travail.
Les incidences positives sur la croissance
Une meilleure compréhension du Code du Travail, voilà ce que prévoit la simplification du Code du travail. Elle ne porte pas atteinte à la base du droit du travail mais offre une plus grande liberté aux partenaires sociaux que ce soit dans les entreprises ou les branches professionnelles pour décider, pour négocier, établir leur bilan comptable et pour avancer.
En outre, les pouvoirs publics constatent que le droit du travail français entrave effectivement l’activité économique et pèse sur l’emploi. En le rendant plus flexible et plus simple pour favoriser la compétitivité entre entreprises, ils espèrent favoriser le retour d’une croissance suffisamment élevée. À la fois épaulée par les milieux économiques ainsi que par un bon nombre de juristes, une forte croissance serait d’après eux la solution pour résorber le taux de chômage élevé en France. Et pourtant…
Réellement une lutte contre le chômage?
Mais la réforme du code du travail et la protection élevée des salariés sont-ils réellement des solutions contre le chômage ? En effet, comment la réforme du Code du Travail peut-elle agir contre les progrès de la robotisation, les jeux des filiales délocalisées, l’évasion fiscale conduisant au non-investissement qui sont autant de facteurs qui freinent l’embauche ?
Une réforme qui offre plus de liberté aux dirigeants pour licencier leurs employés, une augmentation des honoraires de travail journalier qui peut nuire à la santé physique et mentale des salariés et les inciter à démissionner, … tout cela risque de mener la France vers un taux de chômage encore plus vertigineux qui va affecter sa croissance.
Cette atteinte au bien-être des salariés par un texte déséquilibré ne gagne pas les faveurs des syndicats représentants du personnel, le gouvernement se prive d’un soutien de premier plan.
Bref
Certains pensent que la réforme de 2016 est une solution contre le chômage et d’autres non. Mais en regardant de plus près, elle priorise le développement de l’économie en rejetant une loi adoptée depuis des décennies au seul profit du contrat.