Bien que la réforme du Code du travail cherche à lutter contre le chômage en améliorant les rapports entre employés et employeurs, elles rencontrent néanmoins des réserves même de la part des salariés. Partout en France, des manifestations se mettent en place. Quelles sont les origines de ses appréhensions ?
L’avis de l’ANDRH
Les 61 principes du droit du travail énumérés dans le rapport Badinter suscitent des réserves chez l’Association des directeurs des ressources humaines qui qualifient certains termes et formulations de dangereux et inappropriés.
Le fait de vouloir concilier vie professionnelle, vie personnelle et familiale à l’égal du bon développement de l’entreprise est considéré comme excessif. Certes qui ne rencontre pas de problèmes dans sa vie privée, mais si tous les salariés en un même se refusent à travailler pour cause personnelle, comment empêcher la faillite d’une entreprise si le cas devient fréquent ?
De même, le fait de laisser librement le salarié manifester ses convictions même religieuses si celles-ci sont justifiées par des droits ou peuvent contribuer à l’apogée de l’entreprise mérite réflexion selon l’ANDRH. En effet, cela suppose l’exercice au sein de l’entreprise de pratiques religieuses qui n’a rien à avoir avec le véritable objectif d’une société.
Partout en France
Ceux qui sont contre la réforme ont peur qu’elle ne mette en difficulté les salariés car elle semble favoriser plus les patrons que les salariés, et si un patron a plus de liberté pour licencier, les salariés risquent de se retrouvent sans travail. En outre, si un patron a plus de liberté, il peut abuser de ses salariés pour gagner plus d’argent.
Les débats autour du sujet s’annoncent houleux : deux centrales syndicales ont déjà émis leur hostilité aux mesures proposées et conduiront des manifestations dans la rue ; une grande partie du PS s’oppose au projet au nom de « l’abandon des valeurs de la gauche » ; l’opposition de droite va exprimer ses réserves avec ou sans arrières pensées politiques ; le Front national dénonce le démantèlement des droits des travailleurs ; même des lycéens et des étudiants se sont mobilisés et se sentent concernés sentant le danger planer sur leur avenir professionnel.
Bref
Que ce soit du côté des entreprises ou de celui des salariés, des hostilités naissent. Certains espèrent que la ministre du Travail revoit son projet, d’autres pensent que la réforme est une solution. Mais où en l’intérêt de la nation ?